André WILLEQUET
1921: Naissance à Bruxelles.
1923-40 : Il vit à Luxembourg où la famille s’est installée. Vivant en lisière de forêt, il rencontre le bois qu’il travaille avec son canif d’enfant et apprend les rudiments chez un artiste local.
1940 : De retour à Bruxelles, il intègre l’atelier de sculpture d’Oscar Jespers à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels, La Cambre. La sécheresse humaine de l’enseignement académique qu’il suit pendant cinq années le déroute fortement.
1942 : Il rencontre Philippe Roberts-Jones, historien de l’art et poète, futur Conservateur en chef des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. De là nait une sincère amitié qui perdura dans le temps.
1947 : Il entame ses premiers travaux en pierre, première de ses trois matières d’élection. Il envisage le matériau brut comme une entité formelle. Il obtient le second Prix de Rome.
1948 : Grâce à ce prix, il voyage en France où il s’imprègne de l’art roman et s’intéresse à la relation entre sculpture et environnement. Il s’entretient avec Brancusi, Laurens et Zadkine desquels il retient des leçons d’humanisme, d’humilité et de persévérance.
1950 : Il intègre pour une unique exposition le groupe «Présence» en opposition à Jeune Peinture Belge et en lien avec Henry Moore qu’il admire. Il s’intéresse à la thématique des Maternités. Il traite le sujet par une succession de galbes sensuels.
1951 : Lauréat du Prix Louis Schmidt. Une bourse du British Council lui permet de passer une année au Royal College of Art de Londres. Durant cette période exaltante, Il réalise ses premiers travaux en bois, autre matériau de prédilection qu’il chérira désormais. Il parvient à tirer toutes les richesses des faiblesses du bois.
1952 : Il fait construire sa maison-atelier à
Uccle où il s’installe en 1954. Il trouve une nouvelle forme de plénitude, ses sculptures explorent le plein et le vide.
1955 : Exposition avec Lismonde à la galerie Veranneman à Courtrai.
1956 : Le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles lui organise une première exposition personnelle. Ses formes épurées abordent les thématiques du couple, de la mort, de la sacralité.
1958 : Pour l’Exposition Universelle, il reçoit la commande d’un panneau sculpté pour orner « La Porte du Bénélux ».
1959 : Boursier des accords italo-belges, il séjourne à Rome et à Florence. Il participe au Symposium Europäischer Bildhauer en Autriche où il travaille entre autres aux côtés de Jacques Moeschal et Eugène Dodeigne. C’est la première occasion pour lui de tailler la pierre en plein air.
1960 : Une visite de la Bretagne lui inspire de nouvelles créations aux formes rocheuses et érodées. Comme Henry Moore, il aime le pouvoir évocateur de la nature.
Il découvre la technique de la cire perdue qui permet la création ex-nihilo à l’inverse de la taille directe.
1961 : Nouvelle exposition personnelle au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
1963 : Exposition personnelle au Musée des Beaux-Arts de Verviers.
1964 : Exposition personnelle au Centre Culturel d’Ostende. Un second atelier au bord de l’Ourthe lui permet de travailler en plein air.
1965 : Troisième exposition personnelle
au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Première acquisition par le Middelheim d’Anvers (Grand Torse, 1962). Il devient professeur de sculpture à l’Ecole des Arts et Métiers d’Etterbeek.
1966 : Exposition personnelle, galerie Espace, Bruxelles.
1968 : Exposition personnelle de bronzes à la New Smith gallery chez Richard
Lucas à Bruxelles avec lequel il signe un contrat. Exposition personnelle, galerie Veranneman, Bruxelles. Commande de sept bronzes pour le labyrinthe du jardin du Musée van Buuren.
1970 : Premiers reliefs sur papier (empreintes, monotypes).
1971 : Réalisation d’une sculpture pour la piscine Longchamps à Uccle.
1973 : Importantes expositions à l’université de Mexico et à la New Smith gallery, Bruxelles.
1974 : Sa femme Odette décède. Traversant une période difficile, il découvre la philosophie bouddhiste qui influe sur son approche artistique. Exposition galerie Regard 17, Bruxelles.
Il est membre fondateur du groupe d’Artes Bruxellae qui rassemble des artistes plasticiens nés à Bruxelles.
1975 : Il dirige l’Ecole de bijouterie de l’Institut des Arts et Métiers de Bruxelles jusqu’en 1982. Exposition au Palais des Beaux-Arts et de la Culture de Brest.
1978 : Participation aux symposium international de taille de pierre en plein air aux Avins-en-Condroz, chaque année jusqu’en 1991.
1979 : Exposition personnelle, galerie Ghislaine De Grijse à Tielt. Exposition avec Antoine Mortier et Luc Hoenraet à la galerie Delta, Bruxelles.
Il épouse Françoise Detry.
1980 : Il entame une série de sculptures en bronze intitulées Espaces dans lesquelles le rapport du vide à la matière est le sujet.
Voyage à New York.
1981-84 : Il réalise Arpège, grille monumentale pour le nouveau Musée d’Art moderne de Bruxelles.
1983 : Voyage en Egypte qui influence beaucoup ses sculptures et leur rapport à l’espace.
1985 : Première monographie par Philippe Roberts-Jones.
1986 : Il est élu membre de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.
1987 : Exposition à L’International Art Gallery à Lasne. Voyage en Afrique.
1988 : Exposition personnelle, Galerie du Triangle Bleu, Stavelot.
1989 : Exposition avec Alechinsky et Miró à la galerie Léa Gredt, Luxembourg.
1990 : Exposition, galerie Le Sacre du Printemps, Bruxelles.
1992 : Participation à l’International Symposium on Marble Sculpture à Thasos (Grèce).
1993 : Symposium de taille de la pierre dans les Alpes de Haute-Provence.
1994 : Placement d’une de ses sculptures au musée en plein air du Sart-Tilman de Liège.
1997 : Commande d’une œuvre pour l’aéroport de Zaventem.
1998 : André Willequet meurt à Uccle le 1er juillet.
2002 : Première rétrospective du sculpteur André Willequet au Centre d’Art de Rouge-Cloître, Bruxelles.
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